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Quelques livres sur la prière

Quelques livres sur la prière

 

Jacques Philippe – Du temps pour Dieu, guide pour la vie d’oraison. Editions des Béatitudes, 1992.

L’auteur a une certaine renommée dans sa communauté, il a écrit plusieurs ouvrages de spisitualité.

 

Père Max Huot de Longchamp – L’oraison de A à Z, à l’école des saints. Paroisse et famille, centre Saint Jean de la Croix, 2019.

L’auteur est prêtre du diocèse de Bourges.

 

  1. P. André Monnier, supérieur général des Fils de la Charité – L’Oraison. Éditions de Fleurus, 1933.

 

Dom Georges Lefebvre, moine de Ligugé – Vie et prière Desclée de Brouwer, 1957.

 

La prière par l’Abbé Sertillanges. A la librairie catholique, 1917.

 

André Feuillet – En prière avec la Bible. Pierre Téqui, éditeur, 1994.

L’auteur fut un des meilleurs exégètes de langue française de la seconde moitié du XXème siècle.

 

Jean Pliya – Prier en enfant de roi. O.E.I.L. 1991.

L’auteur fut le chef de file des charismatiques du Bénin.

 

Benoît XVI, L’Âme de la prière. Artège, 2016.

 

  1. Jacquemont – Oser prier, ou l’originalité du chrétien. Les éditions du Cerf, 1969.

 

Sœur Marie-Laetitia – Découvrir l’oraison. Les petits traités spirituels, éditions des Béatitudes, 1992.

 

Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris – Prier, Pourquoi ? Comment ? Pocket, 2010.

 

Henri Caffarel -Cinq soirées sur la prière intérieure. Feu Nouveau, 1980.

L’auteur a fondé les Équipes Notre Dame.

 

Henri Caffarel –Présence à Dieu, cent lettres sur la prière. Feu Nouveau 1973.

 

Pierre de Clorivière – Prière et Oraison (Considérations sur l’exercice de la prière et de l’oraison), introduction et notes par André Rayez s.j. Desclée de Brouwer, 1960.

L’auteur était un prêtre jésuite, malouin ayant exercé à Paris au XVIIIème siècle.

 

Romano Guardini – Initiation à la prière. Éditions Alsatia, 1950.

L’auteur était sans doute le théologien préféré du jeune Joseph Ratzinger.

 

Eugène Boyland – les difficultés de l’oraison mentale. Alsatia 1948, Le Laurier, 1997. (traduit de l’américain.)

 

Éloi Leclerc – Chemins de Contemplation. Desclée de Brouwer, 1995.

L’auteur est franciscain.

 

Antoine Bloom – L’école de la prière. Les Éditions du Seuil, 1970.

L’auteur était fils d’un diplomate russe, émigré après 1918. Il a étudié la médecine à Paris en payant ses études grâce aux cours qu’il donnait le soir. Converti à l’adolescence, il devint moine orthodoxe en 1943 et fut ordonné prêtre en 1948 et envoyé en Angleterre.

 

Dom Jean de Monléon, moine bénédictin – Traité sur l’Oraison. Nouvelles Éditions Latines, 1950.

 

(Collectif) L’Oraison dans la spiritualité eudiste. Les cahiers eudistes, Notre Vie 3, 1952.

Maurice Lesaunier, s.s., directeur au séminaire des Carmes – L’Oraison selon l’École française, Librairie Paillard, 1941.

 

(Collectif, divers articles de la revue Itinéraires) – Primauté de la contemplation. Années 1960.

 

Daniel Maurin – L’Oraison du cœur, un chemin vers Dieu. Éditions Saint-Paul, 1991.

 

Jacques Loew – La Prière à l’école des grands priants. Fayard, 1975.

L’auteur fut prêtre ouvrier et vers la fin de sa vie, ermite dans les Pyrennées.

 

Cardinal Newman – Le secret de la prière ; préface du Père Louis Bouyer. Imprimatur 1958, Téqui, 2012.

 

Cardinal Lercaro, archevêque de Bologne – Méthodes d’oraison mentale. Éditions Xavier Mappus, 1958.

 

Louis Bouyer - La méditation contemplative. ‎C.L.D. 2005.

Le Père Bouyer, oratorien, fut un des meilleurs théologiens de langue française dans la deuxième moitié du XXème siècle. Retiré à l’abbaye de Saint Wandrille à la fin de sa vie, il fut très apprécié de Dom Lafond.


27/11/2023
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Nature et grâce

 

La personne humaine ressemble à un Eisberg. Ces montagnes de glace ont les neuf dixièmes de leur masse sous la surface des océans : ils dérivent au gré des courants jusqu’aux mers chaudes où elles fondent. De même l’homme est immergé dans des conditionnements physiques, mais aussi socio-culturels. Dans sa culture grecque, St Paul voit dans le corps ce poids qui nous fait dériver, et dans l’âme un principe de liberté. Dans notre comparaison, l’âme est la partie émergée de l’Eisberg : celle-ci reçoit l’influence du vent et celle-là l’influence de l’Esprit Saint. Et Saint Paul souligne l’opposition entre les deux : le lien entre nature et grâce comporte quelque chose d’analogue.

 

Qu’est donc l’âme ? Il n’est pas interdit d’en parler, ce n’est pas un gros mot, contrairement à ce que semblent croire les traducteurs liturgiques. L’âme existe, sinon à quoi serviraient psychologues et psychiatres ? Ce n’est pas parce que les Hébreux ignoraient pratiquement l’âme que nous devons les suivre : la Révélation se développe pendant que le peuple de Dieu chemine à travers les civilisations jusqu’à la grecque inclusivement.

 

On trouve dans l’âme diverses facultés : intelligence, volonté, mémoire, toutes orientées à Dieu : l’intelligence pour Le connaître, la volonté pour L’aimer – car l’amour est volontaire, il faut s’en souvenir ; et le cœur est ce lieu de l’âme où les trois facultés travaillent ensemble pour progresser dans l’union à Dieu.

 

La personne, corps et âme, reçoit la grâce. Et le corps y a sa part. Souvenons-nous par exemple des dispositions providentielles qui ont permis à Saint Jean-Paul II de recevoir des soins appropriés immédiatement après son attentat.

 

L’âme reçoit la grâce sanctifiante. Ici définissons les termes. Naturel a probablement la même étymologie que natif – un être naturel est tel que sorti des mains du Créateur (nous devrions parler d’écologie en termes de respect de la création). La grâce, c’est la bonté de Dieu en tant qu’elle est tournée vers nous. Quand les missionnaires ont dû prêcher en swahili, ils avaient toute une théologie de la grâce et ils ont utilisé simplement le mot uema, la bonté (U est le préfixe des mots abstraits : le dictateur Julius Nyerere avait son livre vert comme Mao son livre rouge et il nommait son idéologie ujamaa, familité.

 

Cette bonté rayonne comme le soleil, en toutes directions et en permanence, mais il y a des canaux de la grâce. Ce sont d’abord la lecture de la Bible et l’oraison, mais surtout les sacrements, qui produisent la grâce ; si l’on s’en était souvenu, on n’aurait pas décalé la confirmation de l’enfance vers l’adolescence !

 

Il faut distinguer la grâce, ordonnée à la sanctification personnelle, et charisme ordonné au bien de l’Eglise. Si l’on sombre dans le « charismatisme » on a tendance à confondre les deux.

 

L’ordre naturel est ordonné à l’ordre surnaturel, comme les facultés de l’âme sont orientées à Dieu. Il faut s’en souvenir dans l’exposé et l’application de la doctrine sociale de l’Eglise (comme la morale elle est au service du bonheur et donc de l’amour.) Les encycliques sociales sont adressées « à tout homme de bonne volonté », c’est pourquoi elles ont une logique naturelle ; mais nous devons les lire avec un regard théologique : au commencement Dieu crée la famille, non la société.

 

La grâce vient donc perfectionner la nature et ne l’annule pas. Ainsi la démonstration de l’existence de Dieu peut se faire avec la raison naturelle mais en raison du péché elle ne se fait pas sans la grâce.

 

Ces considérations nous amènent à voir les rapports entre providence et liberté : comment sommes-nous libres si Dieu sait tout par avance, y compris nos décisions futures ? C’est comme un homme sur une montagne, qui voit une route serpenter sous lui : il sait où le conducteur va tourner mais celui-ci manie librement son volant. Dieu n’est pas au même niveau que nous.

 

Recherchons donc la grâce (en particulier demandons la confirmation si nous ne l’avons pas reçue, pratiquons les sacrements, spécialement recevons l’absolution) et laissons-nous guider dans l’oraison.


28/09/2023
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Le Saint Esprit dans l’Histoire du Salut

Le texte qu'on va lire a été l'argument d'une homélie prononcée à Brazzaville le quatrième dimanche de l'avent 2022 : "Le Saint Esprit te couvrira de son ombre."

 

Auteur de la Sainte Écriture, le Saint Esprit sait que beaucoup de gens ne lisent que les premières pages d'un livre. Il a donc mis l'essentiel dans les premiers mots.

 

"Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide et l'Esprit planait sur les eaux." Les eaux, c'est le monde matériel ; elles ne préexistent pas à la création : c'est dans son acte créateur que l'Esprit domine les eaux pour les pénétrer, les saisir et les sanctifier. Toute l'histoire du salut consiste en la ressaisie par l'Esprit de la création pervertie par le péché de l'homme.

 

Dans l'ancien testament, on note à quel moment l'Esprit s'empare de tel ou tel personnage, et ce sont ces gens qui entament la ressaisie du monde par l'Esprit. Un commencement se fait avec Abraham et il faut absolument que sa bénédiction passe les générations, que la loi donnée par Dieu à Moïse soit transmise et vécue jusqu'à ce que soit constitué un peuple saint capable de recevoir le Fils de Dieu.

 

Les bénédictions de l'ancien testament se font par l'imposition des mains qui symbolisent encore et toujours l'action de l'Esprit qui domine, pénètre et sanctifie les objets et les gens.

On arrive ainsi à ce moment sublime où l'Esprit prend Marie sous son ombre : Il la saisit, l'envahit, la sanctifie et fait germer en elle le Fils de Dieu.

 

Jésus lui-même bénit en imposant les mains :  c'est ainsi qu'Il bénit les enfants, par exemple, et spécialement ses disciples avant de retourner vers le Père. C’est cette bénédiction que les Apôtres transmettent par le baptême car en la donnant Jésus dit "De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit". Car l'Église a placé ce geste dans les sacrements. Au baptême l'Esprit s'empare du baptisé et le libère de l'auteur du péché ; à la confirmation Il renforce son emprise - c'est le sens de confirmer : renforcer. À l'ordination Il saisit le nouveau prêtre pour qu'il puisse lui-même transmettre l'Esprit et ses bénédictions.

 

À la messe le prêtre étend les mains au-dessus du pain et du vin : l'Esprit saisit les oblats et les transforme en Jésus lui-même ; "que ce même Esprit Saint..." dit alors le prêtre. Dans le sacrement de la réconciliation en donnant l'absolution il étend la main vers le pénitent en rappelant que le Père a envoyé l'Esprit Saint pour le pardon des péchés...

 

En un mot, l'Esprit Saint accompagne sans cesse l'Église et ses membres, dont Il fait des fils de Dieu.

 

Le Saint Esprit a-t-il un père

 

RETOUR à SPIRITUALITE


28/09/2023
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Le Saint Esprit a t il un Père ?

Le Saint Esprit a t il un Père ?

 

Il paraît que dans nos collèges des enfants musulmans demandent à leurs camarades catholiques : « Tu crois ça, toi, que Dieu a un Fils ? »

Si une question de ce genre arrivait à la maison, il serait bon d’y avoir réfléchi avant : c’est ce que nous allons tenter de faire ici.

Une bonne réponse pourrait être par exemple : « Non, je ne crois pas que Dieu a un Fils ! Et je ne crois pas non plus que Dieu a un Père, ni qu’Il a un Saint-Esprit. Ce que je crois, c’est que Dieu est Père, et qu’Il est Fils, et qu’Il est Saint Esprit.

Si quelqu’un venait à vous dire « J’ai un corps », ou encore « J’ai une âme », vous pourriez lui demander : » Et qui es-tu, toi qui as un corps et une âme ? » Ne vaut-il pas mieux dire « Je suis corps et âme » ?

Alors que voulons-nous dire quand nous disons que Dieu est Père, et qu’Il est Fils, et qu’Il est Saint Esprit

Les parents sont à l’origine de la vie, et si nous disons que Dieu est Père, c’est parce qu’Il est à l’origine de sa propre vie. Fondamentalement c’est indépendant du fait qu’Il est Créateur. Et Il reçoit de Lui-même sa propre vie : ainsi Il est Fils.

Dieu est Esprit : qu’est-ce à dire ? « Esprit », à l’origine, signifie « souffle », courant d’air : on ne peut saisir le vent, et on ne peut saisir Dieu ; c’est comme quand on dit que Dieu est lumière : on ne peut enfermer la lumière dans son poing. Dieu est lumière car par sa puissance créatrice Il fait comprendre l’univers ; son incarnation montre la vraie nature de l’homme : il est tellement à l’image de Dieu que Dieu peut se faire homme. Et Dieu est capable de se faire homme, Il est un être réel.

Simplement cette réalité est spirituelle, la génération du Fils par le Père est un fait spirituel : Dieu est Esprit ; et comme sa position de Créateur en fait un Être totalement à part, on dit qu’Il est saint. Voilà ce que nous exprimons en disant que Dieu est Père, et qu’Il est Fils, et qu’Il est Saint Esprit

Angers, Les Capucins, In solemnitate Sacratissimi Cordis Iesu 2023.

 

Le Saint Esprit dans l'histoire du Salut


01/09/2023
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Preces latinae

On trouvera ici quelques prières en latin, accompagnées d'une traduction très littérale, pas toujours conforme à une bonne théologie. Ainsi dans le "Notre Père", la formule "ne nous induis pas" rend littéralement ne nos inducas, mais cette formule latine n'est elle-même pas bonne, elle traduit mal un causatif, qu'il faut rendre en fait par "ne nous laisse pas entrer dans la tentation". Le but de ces traductions littérales est de permettre au débutant de se familiariser avec la construction latine. De même, le latin ignorant le vouvoiement, on a gardé le "tu" dans la traduction, ce qui ne signifie pas qu'on l'encourage par ailleurs dans la prière.

 

 

Pater noster

qui es in caelis

sanctificetur nomen tuum

adveniat regnum tuum

fiat voluntas tua

     sicut in caelo et in terra.

Panem nostrum da nobis hodie

et dimitte nobis debita nostra sicut et nos

      dimittimus debitoribus nostris

et ne nos inducas in tentationem

sed libera nos a malo.

Notre Père

qui es aux cieux

que ton nom soit sanctifié

que ton règne arrive

que ta volonté soit faite

     sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien

et remets-nous nos dettes comme nous aussi

     nous les remettons à nos débiteurs

et ne nous induis pas en tentation

mais délivre-nous du mal

 

 

 

Ave Maria, gratia plena,

Dominus tecum,

benedicta tu in mulieribus

     et benedictus fructus ventris tui Jesus

Sancta Maria, mater Dei,

ora pro nobis, peccatoribus,

nunc et in hora mortis nostrae. Amen.

Salut, Marie, pleine de grâce,

le Seigneur est avec toi,

tu es bénie entre toutes les femmes

     et le fruit de tes entrailles est béni.

Sainte Marie, mère de Dieu,

prie pour nous, pécheurs,

maintenant et à l'heure de notre mort. Amen

 

 

 

 

 

Sancte Michale Archangele,

defende nos in proelio,

contra nequitiam et insidias diaboli

     esto praesidium.

Imperet illi Deus :

     supplices deprecamur ;

tuque, princeps militiae caelestis :

Satanam et aliosque spiritus malignos

qui ad perditionem animarum

     pervagantur in mundo,

divina virtute in infernum detrude.

Saint Michel Archange,

défends-nous dans le combat,

contre l'injustice et les attaques du diable

     sois une protection.

Que Dieu lui commande :

     nous demandons à genoux ;

Mais toi, prince de la milice céleste :

Satan et les autres esprits mauvais

qui pour le perte des âmes

     rôdent dans le monde,

par la force divine, enfonce-les en enfer.

 

 

 

 


26/01/2023
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