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Un petit souvenir me revient ces jours-ci. Dans les années ’70, j’étais séminariste du diocèse de Chartres. Il n’y avait plus rien du séminaire, sinon le bâtiment (aujourd’hui transformé en hôtellerie). Mais chaque midi, quelques prêtres y prenaient leur repas. Un jour j’y fus admis. On me demanda qui j’étais. Je dis que j’étais séminariste.

- Qu’est-ce qu’un séminariste, fit un convive, sur un ton désabusé.

- Eh bien c’est quelqu’un qui se prépare à être prêtre, fis-je du tac au tac. Et c’est pourquoi j’attends de mes anciens qu’ils me disent ce qu’est un prêtre.

Il se fit alors un profond silence, gêné.

Aucun ne voulait dire devant ses confrères ce qu’était pour lui le sacerdoce. On comprend que dans ces années les vocations se soient raréfiées dans les proportions désastreuses qu’on a vues.